Si vous avez l’occasion de visiter la Loire prochainement, pour une virée du dimanche, voici l’endroit parfait pour des gastronomes amateurs de nature, et ce, jusqu’au 21 octobre. Les jardins des délices, jardins des délires de Chaumont-sur-Loire vous régaleront les yeux. Designers, parfumeurs, créateurs : 21 projets sous forme de compositions sont rassemblées dans ce magnifique lieu. Et quand Francis Kurkdjian ou Loulou de la Falaise (son jardin présenté l’année dernière a été conservé à titre posthume) se prêtent au jeu, le résultat est fascinant, voire magnétique à bien des égards. Si j’ajoute qu’en plus, cette année, le président du jury est Alain Passard, vous comprendrez pourquoi j’étais impatiente de découvrir l’endroit.
Je n’ai pas été déçue : l’usage détourné des bocaux, couvercles de pots de confiture et bouchons de liège pour les sols, bouteilles de vin, bonbons, miroirs, tout attire l’oeil, et vous arrache des exclamations de surprise.
Vous regarderez en l’air, sous vos pieds, vous rentrerez dans d’étranges tunnels au rythme d’un battement de coeur, vous testerez de drôles d’assises cocasses, jouerez les paparazzi des recettes disséminées ça et là dans les jardins, comparerez la menthe fraise à celles de la menthe chocolat, quand ce n’est pas Alice et Aladdin qui vous emmèneront dans leur univers onirique. Non, vraiment, il y avait de la poésie dans l’air ce jour-là.
La gourmandise n’est pas en reste : en pâtisserie, tout est permis, allez donc voir comment a été imaginée la pause café, le gâteau de mariage, et comment de drôles de buisson virent… en sucette.
Et le vin ? Mais voyons, le vin pousse dans des cageots, c’est bien connu ! (quand il ne tapisse pas le sol de bouchons…)
Et la bière ? Mais elle avait aussi son jardin rien qu’à elle, orge et houblon encadrant la jarre de levure, susceptible de transformer toute cette composition, une fois le festival terminé, en quelques 200 litres de bière ! Je suis bien contente que ce projet-là ait été aussi retenu par le jury d’Alain Passard.
Je risque fort d’y retourner cet été, d’une part parce que les jardins viennent juste de démarrer et qu’ils vont donc évoluer avec les saisons, révélant d’autres perspectives aux visiteurs curieux. D’autre part, pour les nocturnes qui auront lieu en juillet et en août qui mettront sans aucun doute en valeur des scénographies inédites de ces fantastiques compositions. A voir absolument !
Merci de nous parler de cet évènement qui semple plein de poésie.
Je pense y emmener ma fille aux beaux jours, pour un après midi détente.
Beau partage une fois de plus 🙂
J’adore l’endroit, le concept et le thème de cette année, dommage que je sois trop loin pour y aller… Tu vas au vinocamp Champagne ?